Le laboratoire Ressources Naturelles (LRN), agréé en 2001, s’articule autour de thématiques visant à la constitution d’une banque de données sur la caractérisation de ressources naturelles dans différentes régions d’Algérie, et ceci dans un but de conservation et de valorisation.

 

Concernant les écosystèmes naturels, les chercheurs travaillent pour une meilleure connaissance de la diversité de la flore et son aptitude à supporter la sécheresse. Une caractérisation des stratégies d'adaptation et des différentes interactions des plantes présentes permettent de comprendre les mécanismes de fonctionnement de ces écosystèmes. La compréhension du fonctionnement de ces écosystèmes fragiles permet leur restauration, suite aux multiples activités anthropiques qui les dégradent. Les chercheurs oeuvrent aussi pour une meilleure connaissance de la flore saharienne sur les plans biosystématique et chorologique, de la végétation saharienne à travers la description des  groupements végétaux, ainsi que de la typologie des habitats sahariens et la cartographie de la végétation sur la base des groupements décrits.

 

La grande variabilité spatiale des conditions climatiques et géologiques de notre pays accentue cette richesse, en créant des types d'écosystèmes aquatiques très variés depuis les lacs, les tourbières, les mares, les oueds et les sources de montagne jusqu'aux chotts et sebkhates sahariennes. Ces plans d'eau sont le support d'une grande biodiversité faunistique et floristique et favorisent des activités économiques et de loisirs non négligeables. En se basant sur les données disponibles sur le milieu physique, sur la faune et sur la flore, il sera possible de comprendre le fonctionnement de ces milieux aquatiques continentaux et de mettre au point, pour leur gestion, des outils d'évaluation de leur état de santé écologique. La prise en considération des paramètres environnementaux et la faune (invertébrés aquatiques et poissons) et la flore par l'étude de la structure des peuplements devrait permettre une meilleure connaissance et une évaluation plus précise de la qualité des systèmes aquatiques.

 

Concernant les agrosystèmes, les chercheurs du laboratoire Ressources Naturelles s'intéressent au rôle de la rhizosphère dans la mise en place d'îlôts de fertilité dans les agrosystèmes des régions humides, subhumides, semi arides et arides. Une quantification des paramètres physiques, chimiques et biologiques des sols est faite. Un autre volet est aussi étudié : celui de la remédiation des sols par les margines. Cet aspect d'une agriculture durable est important, quand on voit la pollution causée par les margines jetées par les agriculteurs dans les cours d'eau et les bordures de route. Les membres de cette équipe travaillent aussi dans les écosystèmes forestiers. La wilaya de Tizi Ouzou est connue par ses vastes forêts. L'approche concerne les sols sous chêne liège, essence très importante sur le plan économique.

 

L'insuffisance, l'irrégularité et l'inégalité de répartition des ressources hydriques sont autant de facteurs limitant le développement global en Algérie. S'ajoute à cela la qualité et la quantité de la ressource superficielle, qui s'approche de ses limites. L'épuration des eaux usées urbaines et leur réutilisation dans différents domaines et particulièrement en irrigation agricole, est une option attrayante et spécialement dans les pays hydrosensibles, situés en zones semi arides et arides, car elle représente une sources d'eau et d'engrais additionnels renouvelables et fiables. Les chercheurs auront comme thématique l'optimisation des procédés de l'épuration biologique des eaux usées, du traitement des eaux destinées à la consommation, de la valorisation des ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles, ainsi que la protection de l'environnement.

 

Les chercheurs du laboratoire ont aussi pour objectif d'identifier et de caractériser les types de populations locales animales (lapin, ovin, caprin, etc…). Ils cherchent aussi à mettre en exergue les facteurs de variation des performances zootechniques, l'évaluation de la production laitière des femelles (étude des aspects qualitatifs et quantitatifs du lait), l'étude des aspects physiologiques de reproduction mâle et femelle (aspects biochimiques, histologiques et morphologiques des structures gonadiques mâles et des structures gonadiques et mammaires des femelles), l'étude de l'impact des facteurs environnementaux sur les aspects de reproduction des femelles (effet des pesticides et des produits antiparasitaires) et enfin l'identification des espèces parasitaires chez le lapin et leur impact sur la santé des animaux (taux de survie, croissance, etc...).